Ce rapport a été publié en Juillet 2020 par la Rapporteuse Spéciale sur le droit à l’éducation, Koumbou Boly Barry.
L’obligation qu’ont les États de veiller à ce que les établissements d’enseignement relevant de leur juridiction respectent les normes relatives aux droits humains exige une bonne compréhension des synergies qui existent entre le droit à l’éducation et les autres droits de la personne, ainsi que des moyens de promouvoir davantage l’intégration de ces droits dans les pratiques.
Dans ce rapport, la Rapporteuse spéciale sur le droit à l’éducation souligne l’importance des interrelations entre le droit à l’éducation et les droits à l’eau et à l’assainissement, notamment l’hygiène et la santé et l’hygiène menstruelle. Elle explore les situations dans lesquelles le fait que les droits à l’eau et à l’assainissement ne soient ni respectés, ni protégés, ni réalisés dans les établissements d’enseignement entrave la réalisation du droit à l’éducation. Elle souligne qu’inversement, les droits à l’eau et à l’assainissement, comme beaucoup d’autres droits humains, ne peuvent être pleinement mis en œuvre sans la réalisation du droit à l’éducation, lequel permet aux gens de comprendre, d’agir et d’être autonomes dans ces domaines.
Le rapport contient des lignes directrices relatives à la fourniture de services d’eau et d’assainissement dans les établissements scolaires, en vue de la réalisation du droit à l’éducation. La dernière section du rapport contient des recommandations formulées à l’intention des parties prenantes.
Pour plus d’information, vous pouvez également consulter la fiche d’information du rapport.
Le Cadre d'action accompagne la Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous; elle est destinée à servir de référence et de guide aux gouvernements nationaux, aux organisations internationales, aux éducateurs et aux professionnels du développement pour la formulation de leurs propres plans d'action pour la mise en œuvre de la Déclaration mondiale.
Le cadre d'action accompagne la déclaration d'Incheon de 2030 et se veut être un guide pour sa mise en œuvre au niveau national, régional et mondial. Il vise à mobiliser tous les pays et partenaires autour de l'objectif de développement durable en matière d'éducation et de ses cibles, et propose des moyens de mettre en œuvre, de coordonner, de financer et de suivre l'initiative "Éducation 2030" afin de garantir une qualité et des possibilités d'éducation et d'apprentissage tout au long de la vie de manière inclusive et équitables pour tous. Le cadre d’action propose des stratégies indicatives auxquelles les pays peuvent se référer pour élaborer des plans et des stratégies contextualisés, en tenant compte des différentes réalités, capacités et niveaux de développement nationaux et en respectant les politiques et priorités nationales.
L’originalité de cette approche consiste à considérer la vie éducationnelle comme une relation vivante entre des acteurs (élèves, éducateurs, organisations et autres acteurs associés) et des ensembles de connaissances qui forment des ressources culturelles communes, porteuses « d’identité, de valeurs et de sens », sans lesquelles les acteurs ne peuvent rien.
L’inclusion doit faire partie des engagements prioritaires dès la petite enfance. Selon les dernières estimations de l’Institut de statistique de l’UNESCO, le nombre d’enfants de moins de 6 ans non inscrits au pré-primaire a diminué au cours de la dernière décennie, passant de 52,1 millions, en 2009, à 47,2 millions, en 2018. Malgré cette avancée, cette situation reste très préoccupante, compte tenu de la relation entre l’accès aux services d’éducation inclusive et de protection de la petite enfance et le développement, le bien-être de l’enfant et la réussite scolaire. Les services à la petite enfance visent à accueillir tous les enfants, dans un souci d’égalité, mais si les plus vulnérables d’entre eux sont exclus et ne sont pas prioritaires, cet objectif risque d’être compromis. De nombreux enfants n’ont pas accès à l’éducation, en raison de leur handicap, de leur origine ethnique, de leur condition socio-économique, de leur situation géographique, de leur langue maternelle, de leur statut de réfugié ou de déplacé, ou d’un contexte de crise humanitaire. La pandémie de COVID-19 a exacerbé cette situation et, aujourd’hui plus que jamais, il devient indispensable de poursuivre et d’intensifier le plaidoyer et les efforts visant à assurer un droit universel à une inclusion dans l’éducation dès la petite enfance.Il importe de mobiliser les divers acteurs de l’inclusion, en vue de réaliser l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) et ses cibles relatives à la petite enfance.
Cette publication présente des données qualitatives et quantitatives et des réflexions orientées vers l’action, appelant à l’engagement mondial renouvelé en faveur de l’inclusion dès la petite enfance. Ses arguments se fondent sur la consultation d’experts, de praticiens et d’universitaires de divers pays et sur des activités de recherche documentaire récentes. Elle s’adresse aux décideurs politiques, aux gestionnaires des programmes et structures d’éducation et de protection de la petite enfance, aux intervenants, aux partenaires de développement, aux familles et aux institutions de recherche.Elle recommande aux décideurs politiques des mesures à prendre en concertation avec les acteurs concernés ainsi que des pistes d’intervention, dans la perspective de rendre l’éducation et la protection de la petite enfance (EPPE) plus inclusive. Ses propos s’appuient sur des exemples inspirants provenant de différents pays et sur des résultats de recherche.
Cette publication vise à soutenir l’action des divers intervenants impliqués et engagés en faveur d’une inclusion dans l’éducation dès la petite enfance.
L’avenir de l’humanité sur la planète est, nous le savons aujourd’hui, compromis. La pandémie a eu au moins le mérite de démontrer combien nos existences sont fragiles et combien nos destins sont inextricablement liés. Il est nécessaire et urgent désormais, d’agir collectivement pour changer de cap et réinventer notre avenir. Dans ce tournant, l’éducation jouera un rôle crucial pour sa capacité, universellement reconnue, à provoquer le changement. Mais pour jouer son rôle, elle devra surmonter un double défi : honorer, d’une part, sa plus vieille promesse, c’est-à-dire d’être effective et d’assurer le droit à une éducation de qualité pour chaque enfant, chaque jeune, chaque adulte partout à travers le monde ; et, d’autre part, assumer entièrement son potentiel transformateur, afin d’ouvrir la voie vers un avenir collectif durable. Pour y parvenir, il convient de s’engager dans un nouveau contrat social pour l’éducation, qui permette de corriger les injustices tout en transformant l’avenir.
Ce nouveau contrat social doit être enraciné dans les droits humains et être fondé sur les principes de non-discrimination, de justice sociale, de respect de la vie, de la dignité humaine et de la diversité culturelle ; il doit aussi s’appuyer sur une éthique de la sollicitude, de la réciprocité et de la solidarité ; il doit enfin renforcer l’éducation comme projet public et un bien commun de l’humanité. Le présent rapport, préparé durant deux ans et qui a pu s’appuyer sur une consultation mondiale de près d’un million de personnes, invite les gouvernements, les partenaires et les citoyens du monde entier à élaborer un nouveau contrat social en faveur de l’éducation, pour construire un avenir pacifique, juste et durable pour toutes et tous.
Les conceptions, les principes et les propositions avancés ici ne constituent qu’un point de départ. Seul un effort collectif pourra les traduire en actes et les adapter aux situations locales. Il existe en effet de vraies lueurs d’espoir. Ce rapport essaie de les ressaisir afin que l’avenir se construise sur ces fondations. Qu’on n’y voit donc pas un manuel ou un plan directeur : c’est le début d’une conversation vitale.
Les efforts, pour assurer une éducation inclusive et de qualité pour toutes et tous, ont suscité des appels en faveur d’un engagement plus important du secteur privé, affirmant que les entreprises et les fondations peuvent jouer un rôle important en tant que partenaires dans la réalisation de l’Objectif de Développement Durable n° 4 (ODD 4).
Ces dernières années, compte tenu de l’insuffisance des financements publics et de la nécessité d’intervenir en urgence, les acteurs privés se sont de plus en plus impliqués dans divers aspects des programmes éducatifs, pour l’éducation dans les situations d’urgence (ESU). Toutefois, cet arrangement peut engendrer des tensions entre l’engagement du secteur privé et la réponse humanitaire dans le domaine de l’éducation, ce qui doit être pris en compte et nécessite à son tour une coordination, un plaidoyer et une attention supplémentaires. Ce document explore certaines des tensions et fait des recommandations, pour soutenir la priorisation d’une éducation publique sûre, équitable et de qualité, pour tous les enfants et les jeunes touchés par des crises.
L’INEE soutient le droit à l’éducation de chaque jeune, et reconnaît l’État comme principal responsable de la scolarisation, conformément aux déclarations, cadres et instruments juridiques internationaux, qui affirment et protègent le droit à l’éducation (voir encadré sur les instruments juridiques, qui protègent le droit à l’éducation).