Dans le présent rapport, soumis en application des résolutions 8/4 et 44/3 du Conseil des droits de l’homme, la Rapporteuse spéciale sur le droit à l’éducation examine les risques et les avantages que présente l’introduction du numérique dans l’enseignement, et ses incidences sur le droit à l’éducation.
La Rapporteuse spéciale y préconise que les débats concernant l’introduction des technologies numériques dans l’éducation s’articulent autour du droit de chacun à un enseignement public, gratuit et de qualité ainsi que des engagements pris par les États à cet égard au titre du droit international des droits de l’homme et de l’objectif de développement durable 4.
En particulier, la mise en œuvre du droit à l’éducation doit répondre aux besoins qu’a toute personne d’accéder aux technologies, de les maîtriser et de les utiliser en ce qu’elles représentent un outil d’autonomisation permettant de participer activement à la société. L’introduction du numérique dans l’enseignement devrait être orientée vers une meilleure mise en œuvre du droit à l’éducation pour tous, lorsqu’il est avéré qu’elle apporte une importante valeur ajoutée. À cet égard, il importe de comprendre les objectifs de profit que poursuivent les groupes de pression et les entreprises du secteur numérique. Par ailleurs, il ne faudrait pas que cette évolution creuse les inégalités et profite uniquement à des pans de la société déjà privilégiés, ni qu’elle entraîne des atteintes à d’autres droits de l’homme dans le contexte de l’éducation, en particulier le droit à la vie privée.
À la lumière des normes relatives aux droits de l'Homme concernant le droit à l'éducation et de l'objectif de développement durable (ODD) 4, les organisations de la société civile signataires cidessous expriment de sérieuses inquiétudes quant aux implications potentielles de l’étude récemment publiée "Can Education be Standardized ? Evidence from Kenya" (L'Éducation peutelle être standardisée ? Données du Kenya). Nous exhortons les gouvernements et les autres parties prenantes à reconnaître les limites de cette étude, que certains chercheront à utiliser pour justifier l'expansion de l'offre éducative privée à but lucratif et des méthodes d'enseignement scénarisées1 . Il existe des approches bien établies pour relever les défis auxquels sont confrontés certains systèmes éducatifs et nous exhortons toutes les parties prenantes à se concentrer sur les stratégies et les politiques éducatives qui ont fait leurs preuves en matière d'éducation inclusive, équitable et de bonne qualité, et qui contribuent à renforcer l'éducation publique pour toutes et tous.
In the light of human rights standards on the right to education and the Sustainable Development Goal (SDG) 4, the signatory civil society organisations below raise serious concerns about the potential implications of the recently released working paper “Can Education be Standardized? Evidence from Kenya". We urge governments and other actors to recognise the limitations of this study, which some will seek to use to justify the expansion of for-profit private provision of education and scripted teaching methods. There are well established approaches to address the challenges faced by some education systems and we urge all actors to focus on education strategies and policies that have been proven to deliver inclusive, equitable and good quality education, and that contribute to strengthening public education for all.
La emergencia climática, el aumento de las desigualdades y la pandemia del COVID-19 han reafirmado los fallos y las limitaciones del actual modelo neoliberal para responder a las crisis y garantizar una vida digna para todos. Es necesaria una transformación en la organización de nuestra economía para afrontar los retos que el mundo tiene actualmente y crear sociedades justas, inclusivas, socialmente justas, equitativas y sostenibles.
Con este fin, actores de una amplia gama de movimientos, sectores y regiones se han movilizado en los últimos años para reclamar y reconstruir los servicios públicos como base de una economía justa y equitativa que funcione para todos. Los hitos clave han sido la primera conferencia mundial "El futuro es público", celebrada en Ámsterdam en 2019, que reunió a más de 400 participantes para debatir estrategias para devolver lo "público" a los servicios públicos y construir la propiedad pública democrática de la economía, y el lanzamiento del Manifiesto Global de la Sociedad Civil sobre los Servicios Públicos en octubre de 2021, firmado por más de 200 organizaciones.
Del 29 de noviembre al 2 de diciembre, más de mil representantes de más de cien países, de movimientos de base, organizaciones de derechos humanos y de desarrollo, movimientos feministas, sindicatos y otras organizaciones de la sociedad civil, se reunieron en Santiago de Chile, y de forma virtual, para debatir el papel crítico de los servicios públicos para nuestro futuro.
Después de la reunión, la Declaración de Santiago para los Servicios Públicos fue redactada por un grupo de redacción que representó a todos los sectores, con base en las notas y discusiones llevadas a cabo durante los cuatro días.
Nos encontramos en una coyuntura crítica. En un momento en que el mundo se enfrenta a una serie de crisis, desde la emergencia medioambiental hasta el hambre y la profundización de las desigualdades, pasando por el aumento de los conflictos armados, las pandemias, el aumento del extremismo y la escalada de la inflación, está gestándose una respuesta colectiva. Se está creando un gran movimiento y están surgiendo soluciones concretas para contrarrestar el paradigma dominante de crecimiento, privatización y mercantilización.
Cientos de organizaciones de los sectores de la justicia socioeconómica y los servicios públicos, desde la educación y la salud hasta los cuidados, la energía, la alimentación, la vivienda, el agua, el transporte y la protección social, se están uniendo para hacer frente a los efectos nocivos de la comercialización de los servicios públicos, reclamar el control público democrático de los mismos y volver a imaginar una economía verdaderamente igualitaria y orientada a los derechos humanos que funcione para las personas y el planeta.
Exigimos el acceso universal a unos servicios públicos de calidad, equitativos y transformadores de las relaciones desiguales de género como base de una sociedad justa y equitativa.
Nuestro futuro es público
Únete a nuestro llamamiento en favor del acceso universal a unos servicios públicos de calidad, equitativos y transformadores de las relaciones desiguales de género como base de una sociedad justa y equitativa.
L'urgence climatique, la montée des inégalités et la pandémie de COVID-19 ont réaffirmé les échecs et les limites du modèle néolibéral actuel pour répondre aux crises et assurer une vie digne pour tous. Une transformation de l'organisation de notre économie est nécessaire pour relever les défis auxquels le monde est actuellement confronté et créer des sociétés justes, inclusives, socialement justes, équitables et durables.
Àcette fin, des acteurs d'un large éventail de mouvements, de secteurs et de régions se sont mobilisés ces dernières années pour reconquérir et reconstruire les services publics en tant que fondement d'une économie juste et équitable qui fonctionne pour tous. Parmi les étapes clés, citons la première conférence mondiale « Future is Public » qui s'est tenue à Amsterdam en 2019, qui a réuni plus de 400 participants pour discuter de stratégies visant à remettre le « public » dans les services publics et à renforcer l'appropriation publique démocratique de l'économie, et le lancement du Manifeste mondial collectif de la société civile sur les services publics en octobre 2021, signé par plus de 200 organisations.
Du 29 novembre au 2 décembre, plus d'un millier de représentants de plus d'une centaine de pays, issus de mouvements populaires, d'organisations de défense des droits humains et de développement, de mouvements féministes, de syndicats et d'autres organisations de la société civile, se sont réunis à Santiago, au Chili, et virtuellement, afin de discuter du rôle crucial des services publics pour notre avenir.
Suite à la réunion, la Déclaration de Santiago pour les services publics a été rédigée par un groupe de rédaction représentant tous les secteurs, sur la base des notes et des discussions des quatre jours.
Nous sommes à un moment critique. À une époque où le monde est confronté à une série de crises, de l'urgence environnementale à la faim et à l'aggravation des inégalités, à l'augmentation des conflits armés, des pandémies, de la montée de l'extrémisme et de l'escalade de l'inflation, une réponse collective se développe. Un vaste mouvement se construit et des solutions concrètes émergent pour contrer le paradigme dominant de la croissance, de la privatisation, et de la marchandisation.
Des centaines d'organisations parmi les secteurs de la justice socio-économique et des services publics, des services d'éducation et de santé aux soins, à ceux de l'énergie, de l'alimentation, du logement, de l'eau, destransports et de la protection sociale, sont en train de se retrouver pour contrer les effets néfastes de la commercialisation des services publics, reprendre un contrôle public démocratique sur ces services, et réinventer une économie véritablement égalitaire et axée sur les droits de l'Homme qui fonctionne pour les personnes et la planète. Nous demandons l'accès universel à des services publics de qualité, équitables et transformateurs en matière de genre comme fondement d'une société juste et équitable.
Nous demandons l'accès universel à des services publics de qualité, équitables et transformateurs en matière de genre comme fondement d'une société juste et équitable.
Notre avenir est public: Rejoignez notre appel en faveur de l'accès universel à des services publics de qualité, équitables et transformateurs en matière de genre comme fondement d'une société juste et équitable.
'RTE welcomes the Tashkent Declaration’s call for an enhanced legal framework and increased public expenditure for ECCE' was written by RTE following the adoption of the ‘Tashkent Declaration and Commitments to Action for Transforming Early Childhood Care and Education at the UNESCO World Conference on Early Childhood Care and Education.
This statement summarises the most significant aspects of the Tashkent Declaration and our perspectives on the importance of this document for the protection of young children's ECCE rights.
The purpose of these Guidelines and Toolkit is to describe the different operational tools developed to help education stakeholders systematically collect and analyse the efforts put in place to ensure the right to education. These efforts should be central to every educational planning or programming document. The resulting analysis should also bring to light different and challenging policy gaps in education. The final goal is to mobilize all information and analyses gathered to nurture a constructive dialogue among key national stakeholders and to strengthen the right to education at national and local levels.
These Guidelines and Toolkit were originally conceived to support States in the planning process; thus, they are mostly directed at educational planners, managers, and decision- makers at the national level. However, the tools are flexible enough to be utilized by other relevant entities or partners at the national level (independent human rights institutions, ombudspersons, non-governmental organizations, etc.) and sub-national level, or organizations (United Nations agencies, development partners, civil society, etc.).
These Methodological Guidelines and Toolkit can and should be used to complement the UNESCO (2021) Guidelines to Strengthen the Right to Education in National Frameworks. The latter covers the right to education comprehensively and provides tools to examine and analyse the compatibility of national education legal and policy frameworks with international right to education standard-setting instruments. These Methodological Guidelines and their tools provide a new, different approach: addressing the right to education within a State’s planning and programming documents while supporting educational stakeholders in understanding and analysing the compatibility of their planning (ESPs and TEPs) or programming documents with the international obligations and commitments synthesized by the Abidjan Principles.The Abidjan Principles are not legally binding. Yet they have been mobilized throughout this project as a tool to show planners, decision-makers, and other relevant stakeholders the essential elements to acknowledge when creating or reviewing an educational planning or programming document to fulfil the right to education.
Synthèse commissionnée par l’Initiative pour le droit à l’éducation (RTE) dans le cadre de la préparation du rapport L’enseignement supérieur en France : un droit menacé face aux inégalités croissantes ? soumis à la conférence mondiale de l’UNESCO sur l’enseignement supérieur en mai 2022.