International human rights law requires States to provide equal access to higher education without discrimination and to ensure the progressive realization of the right to free higher education. Although France outperforms many countries at the Organization for Economic Cooperation and Development (OECD) on many metrics regarding higher education, there remains significant problems, particularly ensuring equal access for students based on their place of origin. The opportunities students have, are not equal across all regions of France. Part of this inequality can be attributed to the socio-economic status of individual students. However, regional differences operate independently, and can exacerbate socio-economic inequalities, in determining participation in higher education.
This policy brief shows that the unequal distribution of higher education institutions across the country results in students having to move across regions to access higher education, thus incurring costs (mainly housing and transportation), which are harder to meet for those who do decide to move, due to regional differences in standards of living. Coupled with the stagnation of budget allocation to higher education and the general rise in tuition fees, these indirect costs of education constitute a significant barrier to the enjoyment of the right to free higher education on a non-discriminatory basis.
In 2019, the French Constitutional Court (Conseil Constitutionnel) was seized by student unions and associations regarding public higher education tuition fees concerning international students from outside of the European Union. The plaintiffs argued that under paragraph 13 of the preamble of the French constitution, public higher education should be equally accessible to all and free. The Constitutional Court found that modest tuition fees in public higher education, where appropriate and depending on the financial capacity of students, do not go against the principle of equal access to education and the principle of free higher education. The right to education should ensure that access to higher education is financially possible for every student. Thus, limited tuition fees can be set by legislators under the control of the judicial system. Therefore, the Court states that the right to education of international students to access French public higher education system was not violated.
Les Droits de l’Homme exigent que les États assurent un accès égal à l'enseignement supérieur pour tous sans discrimination, et qu’ils garantissent la réalisation progressive du droit à l’enseignement supérieur gratuit. Malgré le fait que la France dépasse de nombreux pays de l'Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) quant à certains indicateurs relatifs à l'enseignement supérieur, des problèmes importants y subsistent. Surtout concernant la garantie d’accès égal à tous et toutes à l'enseignement supérieur indifféremment de leur lieu d'origine. Les opportunités de formations ne sont pas égales pour les étudiant-es dans toutes les régions de France. Si une partie de cette inégalité peut être attribuée au statut socio-économique des étudiants, les différences entre régions doivent également être prises en compte. En effet, ces différences peuvent agir indépendamment du statut socio-économique et peuvent exacerber les inégalités créées par ce statut, en étant déterminantes dans la scolarisation de certains étudiants au sein de l'enseignement supérieur.
A travers cette note de positionnement, nous souhaitons démontrer que la répartition inégale des différentes formations de l’enseignement supérieur à travers le pays oblige les étudiant-es à se déplacer. La mobilité étudiante entraîne ainsi des frais (principalement ceux liés au logement et aux transports), qui sont plus difficiles à supporter pour les étudiant-es qui décident de déménager, notamment en raison de différences régionales de niveau de vie. Associés à la stagnation de l'allocation budgétaire consacré à l'enseignement supérieur et à l'augmentation générale des frais de scolarité, ces frais indirects de l'éducation constituent un obstacle important du droit à jouir d’un enseignement supérieur gratuit sur une base non discriminatoire.
L’Enseignement Supérieur français est-il vraiment accessible à toutes et tous, sans discrimination ? Quels sont les impacts de la privatisation croissante de l’Enseignement Supérieur sur le droit à l'accès à l’enseignement supérieur et à un enseignement de qualité pour toutes et tous ?
Le présent document se focalisant sur l’impact des inégalités en fonction du lieu de résidence des étudiant·e·s, des coûts indirects des études et de la privatisation dans la réalisation du droit à l’Enseignement Supérieur en France, il illustre les défis liés à la réalisation du droit à l’Enseignement Supérieur, y compris pour un pays comme la France, qui pourrait, a priori, être considéré comme un exemple. Un éclairage est fait sur les obligations juridiques de la France et ses éventuels manquements, notamment au regard du financement de l’Enseignement Supérieur.
Is French Higher Education truly accessible to all, without any discrimination? What are the impacts of the privatization of Higher Education on the right to equal access to Higher Education and quality education for all?
Focusing on the impacts of inequalities based on place of residence, indirect study costs and privatization on the implementation of the right to Higher Education in France, this document illustrates the challenges related to the realization of the right to higher education. Overcoming these hurdles for a country like France could, a priori, be held up as an example to others. Lastly, this report highlights France’s legally binding obligations and potential infringements, especially with regard to its role in financing the Higher Education system.
Synthèse commissionnée par l’Initiative pour le droit à l’éducation (RTE) dans le cadre de la préparation du rapport L’enseignement supérieur en France : un droit menacé face aux inégalités croissantes ? soumis à la conférence mondiale de l’UNESCO sur l’enseignement supérieur en mai 2022.
Synthèse commissionnée par l’Initiative pour le droit à l’éducation (RTE) dans le cadre de la préparation du rapport L’enseignement supérieur en France : un droit menacé face aux inégalités croissantes ? soumis à la conférence mondiale de l’UNESCO sur l’enseignement supérieur en mai 2022.
This report shows how a student’s place of origin within France, that is, the region in which they live prior to the beginning of their studies, coupled with their socio-economic background can mean that the cost of education, which is heavily influenced by the structure of the French higher education system, poses a significant barrier to their enjoyment of the right to higher education.
Ce rapport porte sur le droit à l’enseignement supérieur et interroge le respect par la France de ses obligations concernant l'article 2.2 et l'article 13.2 (c) du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC).
Il est basé sur un projet de recherche de cinq ans développé par l'Initiative pour le droit à l'éducation (RTE) en collaboration avec des étudiant·e·s de la Clinique de droit de Sciences Po (Paris) et des chercheur·e·s de l'Université de Genève, de l'Université d'Orléans et de l'ENS Paris Saclay
Notre rapport souligne que les politiques publiques, visant à réduire les inégalités dans l'accès à l'enseignement supérieur, mises en œuvre par le gouvernement français depuis la dernière revue périodique, sont insuffisantes et doivent être renforcées et étendues. Il soutient que les inégalités structurelles, territoriales et socio-économiques ainsi que la politique de financement de l'enseignement supérieur de l'État entravent l'égalité et la non-discrimination dans l'accès à l'enseignement supérieur et renforcent la tendance à la privatisation.
This report, jointly produced by Right to Education Initiative; La FAGE, Fédération des Associations Générales Etudiantes; and Global Students Forum, focuses on the right to higher education, questioning France’s compliance with its obligations regarding article 2.2 and article 13.2 (c) of the International Covenant on Economic Social and Cultural Rights (ICESCR).
It is based on a five year research project developed by the Right to Education Initiative (RTE) in collaboration with students from Sciences Po Law School Clinic (Paris) and researchers from the University of Geneva, University of Orléans and ENS Paris Saclay
This submission highlights that the public policies aiming to reduce inequalities in access to higher education implemented by the French government since the last periodical reporting session are insufficient, and need to be reinforced and expanded. It argues that structural, territorial, and socio-economic inequalities as well as the State’s higher education financing policy hinder equality and non-discrimination in access to higher education and increase the privatisation trend.