La mise en œuvre du droit à l’éducation demande des financements afin de pouvoir construire des écoles, payer le salaire et la formation des professeurs, fournir du matériel scolaire, etc. 

En vertu du droit international, les États ont l’obligation d’utiliser le maximum des ressources dont ils disposent pour mettre en œuvre le droit à l’éducation. Même si les ressources d’un État sont très limitées, celui-ci a l’obligation de mettre en œuvre en priorité certaines obligations, telles que l’introduction de l’éducation primaire gratuite et de garantir l’éducation pour tous sans discrimination. Il a aussi l’obligation de fournir progressivement un enseignement secondaire et supérieur gratuit et d’améliorer continuellement la qualité de l’éducation. Cela signifie qu’il doit prendre des mesures immédiates et progressives pour pleinement mettre en œuvre le droit à l’éducation et ne doit pas prendre de mesures rétrogrades.

Afin de mettre en œuvre le droit à l’éducation de manière efficace, les États doivent s’assurer qu’une portion suffisante du budget national soit alloué au financement de l’éducation et que cet argent soit utilisé efficacement et de manière équitable pour garantir l’éducation pour tous et pour remédier aux inégalités.

Les déclarations internationales, comme par exemple la Déclaration de Jomtien, reconnaissent que les États devraient dépenser au moins 6% de leur PIB et/ou au moins 20% de leurs budgets nationaux dans l’éducation afin de pouvoir parvenir à une éducation de qualité pour tous. Dans certains États, le budget national consacré à l’éducation est garanti par la constitution ou la législation. C’est le cas, par exemple, du Brésil du Costa Rica et de l’Indonésie.