Le rôle des acteurs non étatiques ne se limite pas à la prestation de services éducatifs, il s’étend aussi aux interventions menées à différents niveaux d’éducation et au sein de diverses sphères d’influence. Parallèlement à son examen des progrès accomplis en vue de la réalisation de l’ODD 4 – examen qui porte notamment sur les nouvelles données probantes relatives à l’impact de la pandémie de COVID-19 – le Rapport mondial de suivi sur l’éducation 2021/2 exhorte les gouvernements à considérer l’ensemble des établissements, des élèves et des enseignants comme faisant partie d’un système unique. Les normes, les données, les mesures incitatives et la redevabilité doivent aider les gouvernements à protéger, à respecter et à faire valoir le droit à l’éducation de tous, tout en gardant à l’esprit les privilèges et l’exploitation. Si l’enseignement financé par des fonds publics ne doit pas nécessairement être dispensé par le système public, les disparités des processus éducatifs, les résultats des élèves et les conditions de travail des enseignants doivent toutefois être abordés. Plutôt que d’être protégées à tout prix par le secret commercial, l’efficacité et l’innovation devraient être diffusées et pratiquées par tous. Pour y parvenir et faire barrage aux intérêts particuliers, il convient de préserver la transparence et l’intégrité des processus d’élaboration des politiques publiques relatives à l’éducation.
L’appel au ralliement du Rapport – Qui décide ? Qui est perdant ? – invite les décideurs à remettre en question leurs relations avec les acteurs non étatiques au regard de leurs choix fondamentaux : entre la liberté de choix et l’équité ; entre l’encouragement des initiatives et la définition de normes ; entre des groupes de population aux moyens et besoins différents ; entre leurs engagements immédiats souscrits dans le cadre de l’ODD 4 et ceux qui doivent être réalisés progressivement (par exemple, l’éducation postsecondaire) ; ainsi qu’entre l’éducation et d’autres secteurs sociaux.