Le bureau de la CVPD Kinshasa s’est donné pour mission la défense et la promotion des droits économique socio culturel parmi lesquels le droit à l’éducation. Ce rapport présente les résultats du suivi de la mise en oeuvre du droit à l'éducation dans la province éducationnelle de Kin-Ouest. Il porte sur les aspects des Infrastructures, Formation des élèves et Recyclage des enseignants, l’Accessibilité par les enfants à l’école, la Participation à la gestion de l’école par les élèves et la Rémunération des enseignants. Apres cinq mois d’enquête, la CVPD a relevé beaucoup de violation de droits à l’éducation scolaire sur le plan de la gratuité de l’enseignement primaire, sur le plan de l’accessibilité à l’école pour les enfants pauvres et sur le plan de l’obligation de l’Etat qui ne fournit aucun effort pour rendre cette formation primaire élémentaire gratuite. La CVPD a aussi remarqué que les enseignants sont sous payés (parfois 12000 Fc soit presque 13$ américain) et que le monnayage de tous les services à l’école est devenu normal. La prédation est aussi relevée dans les chefs des promoteurs des écoles privées, les gestionnaires des écoles de l’Etat et les inspecteurs sensés contrôler le bon fonctionnement de ces écoles. Les infrastructures comme les bâtiments contenants les salles de classe sont vétustes dans la plus part des cas, que ce soit dans les écoles publiques ou privées. Les bibliothèques n’existent plus, l’espace de recréation existe pour les écoles publiques de l’Etat, écoles catholiques et protestantes et non dans les écoles privées où souvent l’école est dans l’enceinte où se trouvent d’autres locateurs. La CVPD salue l’initiative du gouvernement et l'encourage dans son initiative de construction de mille écoles sur toute l’étendue de la république. A Kinshasa, cela a amélioré tant soit peu l’accessibilité et le confort des élèves dans ces écoles nouvellement construites. La CVPD a aussi constaté et remarqué pendant ses enquêtes une augmentation des élèves filles dans toutes les écoles visitées. La moyenne par école est presque arrivée à 65% des filles contre 35% des garçons.

Ceci est le document nº2 des 3 documents conçus pour présenter le récent travail de recherche et de plaidoyer mené par l’Initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels, en partenariat avec les organisations de la société civile dans 7 pays du monde, ainsi que l’Initiative sur la privatisation de la recherche dans l’éducation et le Right to Education Project. Le travail examine de façon critique les effets de la privatisation de l’éducation en utilisant des mécanismes des droits de l’homme. Les documents sont conçus pour servir d’introduction à ce travail et l’Initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels peut apporter d’autres ressources, des informations et une aide à quiconque souhaiterait s’engager dans cette étude. 

Accéder au document n°1: Privatisation de l’éducation et droits de l’homme : méthodologie pratique pour faire face aux effets négatifs de l’implication d’acteurs privés sur le droit à l’éducation

Accéder au document n°3: Études de cas sur les rapports parallèles pour faire face à la privatisation de l’éducation

ENGLISH

Si les données sur les attaques contre l’éducation sont devenues plus largement disponibles grâce à une meilleure prise de conscience et aux efforts des organisations nationales et internationales et des organes de contrôle, des lacunes de données critiques subsistent. Les systèmes de signalement peuvent être absents, médiocres ou déconnectés des réponses efficaces aux attaques contre l’éducation. Les moniteurs, ainsi que les victimes et les témoins, peuvent faire face à des menaces pour leur sécurité, ou l’insécurité peut empêcher les observateurs d’accéder aux zones où des attaques se produisent. De ce fait, un grand nombre d’attaques et incidents d’utilisation militaire ne sont pas signalés, ce qui compromet les efforts de calcul de leur prévalence.

Même lorsqu’il existe des mécanismes de signalement, les données ne sont pas souvent ventilées par genre, âge, lieu, type d’attaque ou auteur. Les violations telles que le recrutement d’enfants et la violence sexuelle par les forces armées ou les groupes armés à l’école ou sur le chemin de l’école sont souvent sous-déclarées. Les impacts des attaques contre l’éducation et de l’usage militaire – comme les jours d’école perdus, les abandons et les fermetures d’écoles – restent difficiles à calculer en raison de ces écarts. Et même lorsque la collecte de données a lieu régulièrement, leur analyse et leur signalement ne se produisent pas toujours à intervalles réguliers. 

Les pages suivantes présentent un Kit pratique pour collecter et analyser les données sur les attaques contre l’éducation exhaustif qui comble les lacunes susmentionnées dans la collecte de données ; favorise la collaboration intersectorielle sur la collecte, l’analyse et la communication des données ; et renforce et harmonise les définitions et les concepts liés aux attaques contre l’éducation.

ENGLISH